mercredi 12 juin 2013

Sénat : le groupe écologiste dépose des amendements pour empêcher les fusions forcées


Le cabinet de Mme Marie-Christine Blandin, sénatrice EELV du département du Nord, Présidente de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication.  a répondu à un courrier de la coordination de soutien à l'université de Savoie :

"Les écologistes ont déposé trois amendements sur l'article 38 dont deux vont directement dans votre sens.

l'amendement 164  (suppression de 6 alinéa) dont voici l'argumentaire : 

Si les rapprochements entre établissements d’enseignement supérieur doivent être encouragés sur un même territoire, ils ne doivent pas être imposés. Or l’alinéa 12 de l’article 38 revient à établir un lien contraint hiérarchique des établissements ou organismes publics ou privés avec un établissement supérieur à caractère scientifique , culturel et professionnel. Pourtant l’expérience des PRES a montré l'échec des rapprochements forcés. De plus, l’Etat doit pouvoir continuer à dialoguer avec l’ensemble des universités.
Les porteurs du présent amendement souhaitent favoriser le principe de subsidiarité en laissant le choix aux établissements d’un tel rapprochement ainsi que de ses modalités.

l'amendement 166 dont voici l'argumentaire :

L’association entre des établissements ou organismes publics ou privés concourant aux missions du service public de l’enseignement supérieur ou de la recherche ne doit pas conduire à subordonner les établissements associés à un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel. Les auteurs de cet amendement proposent que l’association soit fondée sur une démarche garantissant leur égalité pour assurer un regroupement des établissements de nature confédérale. "

Rien n'est perdu !


Le fameux article 38 du projet de loi ESR concernant les regroupements d'universités a malheureusement été approuvé en première lecture à l'assemblée nationale il y a quelques semaines. Le projet sera soumis  la semaine prochaine au Sénat. 
Il faut souligner que la contestation a été très forte à l'assemblée : non seulement la droite, mais aussi les députés d'Europe Écologie et du Front de Gauche ont voté contre. En outre, de nombreux amendements avaient été déposés en ce qui concerne l'article en question.

Rien n'est perdu. On peut s'attendre à ce qu'au Sénat, où les rapports de force sont différents, le texte soit fortement amendé,voire même à ce qu'il soit totalement rejeté.
Pour faire entendre le cas des universités associées à des territoires excentrés des pôles académiques, comme l'université de Savoie en particulier, nous nous apprêtons à envoyer une seconde lettre ouverte à Madame la Ministre de l'enseignement supérieur (nous attendons toujours sa réponse !). Cette nouvelle lettre est disponible sur notre blog.

Nous vous appelons une fois de plus à signer la pétition si vous ne l'avez pas encore fait : "Les Pays de Savoie ont besoin de leur université" - http://goo.gl/3G51k
et surtout à la faire connaître à vos proches.

Seconde lettre ouverte à Madame la Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.



Coordination de soutien à l'université de Savoie                                        le 10 juin 2012


Seconde lettre ouverte à Madame la Ministre
de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche,


Objet : Devenir des universités associées à des territoires excentrés des pôles académiques - cas de l’université de Savoie


Madame la Ministre,

Nous vous avons fait parvenir une première lettre ouverte par un courrier envoyé le 20 mai 2013, au démarrage de la première lecture à l'assemblée nationale du projet de loi ESR.

A nouveau nous vous faisons part de notre vive inquiétude sur la question du regroupement des universités (article 38 du projet de loi). Nous vous interpellons pour soulever le cas des universités associées à des territoires excentrés des pôles académiques, comme en particulier l'université de Savoie, pour laquelle nous avons lancé une pétition de soutien.

Nous réaffirmons que ce projet, s'il est approuvé tel quel, aura des effets à l'opposé des objectifs énoncés. Il ne rétablira pas l'ascenseur social. Bien au contraire, il sera une source majeure d'injustice sociale. Il mènera rapidement à l'amplification d'inégalités entre les territoires.

lundi 27 mai 2013

L'UNEF Pays de Savoie s'oppose à la fusion de l'université et appelle à signer la pétition


Sarah BOUVARD, Présidente du syndicat étudiant UNEF Pays de Savoie, un des principaux syndicats étudiants, était l'invitée de la rédaction au JT du 22 mai sur TV8 Mont-Blanc.
La prise de position est très claire : l'UNEF Pays de Savoie réagit vis à vis du projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche pour "défendre les universités de proximité, comme il en est le cas pour l'université de Savoie qui s'ancre tout à fait sur son territoire."

« A l'UNEF, nous défendons la possibilité pour tous les étudiants d'accéder à l'enseignement supérieur. Nous pensons que des fusions comme celle proposée dans la réforme vont poser des problèmes, notamment aux étudiants qui peuvent aller à l'université parce qu'ils sont proches et qu'ils n'ont pas besoin de se payer un logement. Le logement, les transports sont plus chers si l'on doit aller à Lyon ou à Grenoble. »
Sarah BOUVARD met aussi en valeur l'attrait d'une université à taille humaine , vis à vis des gros pôles universitaires. Elle déplore le peu d'écoute et de possibilité de participer dans les commissions créées autour du PRES de Grenoble. Elle émet un appel à signer notre pétition. Elle fait remarquer que la mobilisation étudiante est difficile en ce moment pour raison de période d'examens. La date de passage à l'assemblée nationale de cette loi aurait-elle été choisie en fonction ?

Interview disponible sur http://lejt.tv8montblanc.com/JT-du-22-mai-2013_v6738.html aux alentours de 8'00.

samedi 25 mai 2013

Que s'est-il passé cette semaine à l'Assemblée Nationale ?


Le plan de restructuration de l'enseignement supérieur de Madame Fioraso est approuvé dans un silence ahurissant.

Tous les amendements relatifs à l'assouplissement de l'article 38 du projet de loi ESR, afin de ne pas aller vers des fusions forcées d'universités, pour des situations comparables à celle de l'université de Savoie ont été purement et simplement rejetés.

La cause de l'université de Savoie et des universités du même type sera-t-elle mieux entendue par le Sénat ?

mardi 21 mai 2013

Lettre ouverte à Madame la Ministre


La lecture du projet de loi pour l'Enseignement Supérieur et la recherche débutera ce 22 mai. Il s'agit d'une procédure parlementaire accélérée pour une réforme d'ampleur que le gouvernement semble manifestement vouloir faire passer de manière expéditive. Si les médias nationaux ne relatent que l'anecdotique question de la possibilité de formations en langue anglaise à l'université, le collectif de soutien à l'université de Savoie dénonce ce plan de restructuration sans précédent, dessinant le futur des universités selon un modèle de fonctionnement centraliste, anachronique et désincarné.


Communiqué du Collectif de soutien à l’Université de Savoie, le 20 mai 2013

Madame la Ministre,

Une coordination d’associations et de mouvements savoyards ont initié par internet une pétition pour alerter les parlementaires et la population sur la réforme des universités actuellement débattue à l’assemblée nationale. L’ensemble des associations signataires s’opposent à la volonté de recentralisation et de regroupement des universités à marche forcée (une par académie dans le cas qui nous préoccupe) ; selon ce texte, l’université de Savoie serait intégrée dans celle de Grenoble.

vendredi 10 mai 2013

Réforme de l'enseignement supérieur : ce qu'en pense le Conseil d'Administration de l'Université de Savoie


Motions votées au CA de l’Université de Savoie

Deux motions concernant le projet de loi ESR ont été adoptées par le CA de l'Université de Savoie, le 5 février 2013. En voici quelques extraits.

- La première (contexte national) dénonce l’absence d’engagement en matière de budget. Elle demande le retrait de ce projet de loi et une véritable consultation de tous les acteurs pour permettre le développement d’un service public d’Enseignement supérieur et de Recherche favorisant le rayonnement culturel de notre système universitaire et scientifique ainsi que l’émancipation citoyenne de la jeunesse du pays.

- La seconde (contexte local) montre avec beaucoup de lucidité la situation dans laquelle est plongée cette université supposée autonome : 
En l’état actuel, le projet de loi sur l’ESR (Enseignement Supérieur et la Recherche) propose à l’UdS le choix entre une fusion immédiate, une fusion différée qui adopte provisoirement le cadre d’une communauté d’établissements avec les homologues grenoblois et un rattachement par convention à un établissement lige. 
Or, l’UdS ne peut mener à bien ses missions d’Enseignement Supérieur et de Recherche et ses projets sur un territoire ouvert et en forte expansion que si elle reste une université de plein exercice dont l’action est définie dans un cadre national. 

Le conseil d’administration de l’UdS, réuni le 5 février 2013 demande à ce que la nouvelle loi sur l’ESR offre un cadre législatif lui permettant pleinement : d’organiser son territoire, si riche de potentialités, en lui octroyant le rôle de coordinateur de l’ESR dans les Pays de Savoie et au sein d’un espace transfrontalier qui est une brique importante du grand système international de l’innovation ; de conserver la pleine maîtrise de son avenir et de ses choix stratégiques tant dans le domaine de la formation que de la recherche ; de pouvoir continuer, sur la base du bilan qu’elle produit, à négocier elle-même avec l’Etat et les collectivités territoriales les conditions de sa contractualisation ; d’être assurée d’une égalité de traitement entre elle et ses voisins.

Le texte complet est disponible ci-dessous.